Visiter Sofia, la perle jaune des balkans

Sofia est la capitale de la Bulgarie, reconnaissable grâce à ses pavés jaunes, cette ville dynamique est née il y a 7 000 ans. La ville possède une riche histoire et de nombreux musées pour le prouver !

Mon avis sur Sofia

Sofia, qui doit son nom à la basilique byzantine Sainte-Sophie construite au 6e siècle, est une ville surprenante. Peu connue des touristes elle a pourtant tellement de choses à offrir aux amateurs d’histoire, d’archéologie et d’architecture ! Cette ville, qui fut entre les mains des thraces, des slaves, des romains, des byzantins et des Ottomans, possède des vestiges d’une ville romaine remarquablement mis en valeur au niveau du métro de la station Serdica.

Sofia en 5 périodes clés :

5e siècle av JC : les Thraces s’installent dans la région et nomment la ville Serdica. Ce peuple de guerriers possédaient une force physique réputée jusqu’à Rome (le film Gladiator est inspiré du Thracien Spartacus, qui a réellement existé).

29 ap JC : les Romains remplacent peu à peu les Thraces et transforment les sources d’eau chaude en thermes. C’est ici que l’empereur Galère ça ne s’invente pas, rédigea l’édit de Serdica en 311, qui reconnait l’existence et légitimité de la chrétienté, dans un empire pourtant toujours polythéiste et où les chrétiens étaient persécutés.

13e – 19e siècle : le pays est envahi par les Ottomans qui y règne pendant 5 siècle. En 1912, alors alliée des monténégrins, serbes et grecs, la Bulgarie sort victorieuse de la première guerre balkanique contre l’Empire ottoman.

1918 – 1990 : la Bulgarie, qui s’estime lésée sur le partage des territoires balkaniques, se trouve par deux fois alliée des Allemands durant les deux guerres c’est ce qu’on appelle avoir du nez. Durant la Seconde Guerre mondiale le pays est sur le point d’être envahit par L’URSS. La pression populaire mena à un coup d’état et renversa les dirigeants en place. Cela permit aux communistes de prendre le pouvoir jusqu’en 1990.

Mon arrivée

Troisième pays de mon trip dans les Balkans, je suis arrivée avec un Flixbus de nuit depuis Bucarest, le trajet a duré 6h. D’ailleurs, merci Flixbus pour la qualité du bus : les prises USB avaient les câbles arrachés afin de les rendre inutilisables. Pas de bol pour moi, car ayant passé ma journée en dehors de Bucarest, je n’avais plus beaucoup de batterie en prenant le bus pour Sofia. Le point positif est que le passage à la frontière n’a duré que 20 minutes. Je suis arrivée à 6h du matin avec 6 % de batterie et ça c’est moche, j’ai pu admirer l’aube recouvrir d’une jolie teinte rosée les statues du pont des lions.

Que faire à Sofia ?

Si vous n’êtes pas fan de ruines, une promenade dans la ville suffira à vous émerveiller, les pavés et bâtiments jaunes deviennent presque éblouissants lorsqu’il y a du soleil et de nombreux parcs permettent une petite pause au calme. Pour le shopping, direction le boulevard Vitosha, où les chaînes internationales sont implantées : Yves Rocher, Jeff de Bruges, H&M, Costa Café (clin d’oeil à Londres) et Mc Donalds.
Le musée à faire est certainement le musée archéologique, malheureuement il est situé à 40 min à pied du centre-ville

Musée régional d’histoire de Sofia

Durée : 1h / Entrée : 6 lei (CB acceptée)

Situé dans un ancien centre thermal, ce bâtiment fut abandonné dans les années 80, en raison du raccordement de l’eau chaude aux maisons. Menacé de s’effondrer après un incendie, c’est en 2015 qu’il devint finalement un musée de 7 000 m². Les salles nous font découvrir l’histoire de la ville, si la partie antique du musée est particulièrement riche, une grande partie de l’exposition est réservée au début du 19e siècle, avec du mobilier, vêtements et photographies qui dépeignent la vie des habitants durant la belle époque. Le mobilier appartenant au roi Ferdinand Ier de Roumanie vaut le coup d’œil.

Musée national d’archéologie de Bulgarie

Durée : 1h / Entrée : 10 lei (CB acceptée)

Installé dans une ancienne mosquée ottomane datant du 14e siècle, c’est le plus ancien bâtiment de la ville. Ce musée expose de nombreuses céramiques, figurines anthropomorphes, mosaïques, arches en pierre et un tombeau, les fans d’archéologie sont clairement servis ! Les pièces phares étant une partie dutrésor thrace” composé d’un masque mortuaire en or et de la tête en bronze du roi Seuthes III retrouvé au tumulus Thrace de Golyama Kosmatk (que je vous recommande de visiter, si vous avez le temps uniquement, car il se situe à plus de 3h de route).

Musée national d’histoire militaire 

Durée : 2h / Entrée : 10 lei (CB acceptée)

Ce musée est situé en périphérie de la ville (40min à pied du centre), son jardin de 40 000 m² accueille 250 chars, avions, canons et autre artillerie. La partie payante se situe dans un bâtiment de trois étages, et va de l’époque Thrace à la fin de l’ère communiste. Il dispose d’une mise en scène ludique et de nombreux panneaux expliquant chaque guerre et comment la Bulgarie fut impliquée.

Une salle m’a marquée, celle qui détaille comment le parti communiste purgea le pays de ses opposants. Dans un simulacre de jugement sur la collaboration nazis, ce sont plus de 2 700 militaires, journalistes, pro-royalistes, religieux, politiques et intellectuels qui furent fusillés. La brutalité allant jusqu’à forcer un médecin à vérifier la mort de chaque fusillé, avant de lui-même finir exécuté. La fosse fut ensuite transformée en décharge afin qu’aucune famille ne puisse se recueillir.

Musée national d’histoire

Entrée : 12 lei
Je n’ai malheureusement pas eu le temps de visiter ce musée, qui se situe à plus d’une heure à pied.
Cependant, je recommande sa visite, car ses 600 000 pièces comprennent de magnifiques objets en or, datant de l’époque thrace.

Cathédrale Saint-Alexandre-Nevski

Durée : 20 min / Entrée : gratuite (ticket photo 10 lei, cash)

Principale attraction de la ville, son architecture byzantine et sa hauteur (50 mètres) en font le repère phare de la ville. Elle est aussi la deuxième plus grande cathédrale des Balkans après celle de Belgrade. Ses magnifiques fresques recouvrent chaque centimètre des murs, même si la pénombre rend difficile d’en percevoir ses couleurs.

Sa construction date de 1912 et est un hommage aux soldats russes tombés lors de la guerre russo-turque de 1877, qui libérèrent la Bulgarie des occupants ottomans. Son nom provient d’ailleurs d’un Prince Russe, Alexandre Nevski, devenu un héros national après ses victoires militaires au douzième siècle qui changèrent l’histoire de la Russie.

Cathédrale Sainte-Nédélia de Sofia

Durée : 15 min / Entrée : gratuite (ticket photo 5 lei, cash)

Cette deuxième cathédrale est richement décorée de fresques aux couleurs vives et de mosaïques en or. Datant du 10e siècle, elle a été rasée et reconstruite en 1857 après un tremblement de terre. Elle a été à nouveau détruite en 1925, lors d’un attentat à la bombe perpétré par des communistes.

Parc Borisova Gradina

Sofia ne manque pas de verdure, le parc Borisivo Gradina est l’un des plus grands, c’est aussi dans ce parc-que j’ai failli me recevoir un fumigène, lancé depuis le stade par un supporter de foot. Je ne sais pas qui est l’idiot qui a eu l’idée de construire un stade de foot dans un parc, mais j’aurai deux trois balles mots à lui soumettre.

 

>>> Excursions et visites depuis Sofia <<<

Depuis Sofia vous pouvez vous rendre dans de très nombreux lieux :

  • L’église de Boyana : en périphérie de la ville, tour guidé recommandé qui combine le monastère de Rila.
  • Le Monastère de Rila : un lieu incroyable et unique en son genre, tour guidé recommandé qui combine l’église de Boyanna.
  • Plovdiv : la ville la plus ancienne encore habitée en Europe, une magnifique ville avec ses balcons ottomans, accessible en train en 2h30.
  • Malko Tarnovo : c’est l’une des villes les plus anciennes du pays et c’est aussi l’ancienne capitale, accessible en 3h en bus.
  • Buzludzha : le célèbre OVNI du parti communiste, difficilement accessible, tour guidé recommandé.

 

>—- Les infos clés avant de partir à Sofia —-<

 

Comment arriver à Sofia ?

  • La ville ne possède qu’un aéroport : l’aéroport international de Sofia, un vol direct Paris-Sofia dure environ 3h.
  • Depuis l’aéroport, il est possible de rejoindre le centre-ville en 30 min, via le métro 2, ligne bleue.

Combien de temps faut-il pour visiter Sofia ?

  • Pour un aperçu de la ville : 2 jours
  • Pour découvrir la ville avec ses églises, parcs et musées : 3 jours

La ville se visite-t-elle à pied ?

  • Oui sauf deux musées en périphérie : le musée militaire (45min à pied) et le musée national d’histoire (1h30 à pied).

Est-ce que Sofia est une ville dangereuse ?

  • Non, je ne me suis pas sentie en insécurité.

Les gens parlent-ils anglais ?

  • Oui parfaitement.

Quelle est la devise et puis-je payer par CB ?

  • CB acceptée partout à Sofia, les musées, restaurants, bars et même pour acheter mes billets de bus pour les villes voisines. En revanche, pour les villes en dehors de Sofia, seul le cash est accepté.
  • La devise est le lev.
  • Niveau prix Sofia est une ville bon marché, un repas (plat, dessert, boisson) coûte en moyenne 16€ dans un restaurant.

Que manger ?

  • Plats similaires à tous les balkans : Tchouki burek (poivrons garnis) Sarmi (feuilles de vigne garnies), kavarma (ragoût), kufteta (kefta)
  • Desserts : Baklava

Autre chose ?

  • Par rapport à l’heure française, il faut rajouter une heure de plus en Bulgarie.
  • Si vous voyagez en bus la ville comprend deux stations de bus, l’une à côté de l’autre, il faut donc bien se renseigner, d’autant que les panneaux de chaque plateforme sont en cyrilliques. Si vous avez acheté votre billet de bus en ligne, vous devrez sûrement aller au guichet de la compagnie afin d’échanger votre billet contre un autre.
  • Comme dans tous les Balkans il y a des chiens errants un peu partout, ceux-ci ne sont généralement pas agressifs, mais la prudence est de mise.
  • La plupart des édifices religieux (églises, cathédrales, basiliques) sont gratuits mais demandent à ce qu’un ticket “photo” soit acheté si vous souhaitez utiliser votre portable, veillez à bien le garder, il vous sera demandé si on vous voit avec un téléphone dans les mains.
 

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