Visiter Pristina, la jeune ville rebelle et fière de l’être !

Longtemps marquée par la guerre, Pristina est une ville jeune et moderne. Si elle présente peu d’intérêt culturel, elle ravira les amatrices de shopping, tant les boutiques sont omniprésentes ! 

Mon avis sur Pristina

Il faut être honnête : Pristina est un pays encore jeune et n’a donc pas beaucoup de choses à offrir. Bien que ses musées soient gratuits, ils sont petits, ce qui fait que la ville se visite en une journée seulement.

Mais voilà, j’aime cette ville ! Je ne sais pas si c’est par empathie pour son histoire, ou par opposition à tous les articles de blogueurs disant que cette ville était moche. Je pense qu’il y a un peu des deux, mais surtout ce qui m’a impressionnée, c’est l’énergie que Pristina dégage grâce à la jeunesse de ses habitants, j’ai aimé prendre un chocolat chaud sur l’une des places remplies de bars et salons de thé, et entendre ces jeunes, filles et garçons confondus, parler et rigoler ensemble.

Le Kosovo en 6 périodes clés

2000 av JC : apparition des Illyriens, les Illyriens sont considérés comme les ancêtres des Albanais.

11e – 13e siècle : les Serbes dirigent le pays, avant d’être chassés en 1371 par l’Empire ottoman. Souhaitant échapper aux conversions (qui permettaient des privilèges économiques aux convertis) une grande majorité de la population serbe fuit le pays. Les familles albanaises se retrouvent donc en majorité dans le pays.

1878 – 1990: après la guerre russo-turque, dont la Russie sort vainqueur, leurs alliées serbes reprennent possession du Kosovo. En 1945, tout comme la Serbie, le Kosovo intègre la Yougoslavie.

1998 : la Yougoslavie est affaiblie par le départ de plusieurs pays, désormais indépendants. Les albanais du Kosovo souhaitent aussi l’indépendance, tandis que la minorité kosovare serbe souhaite le rattachement à la Serbie. Le dirigeant serbe et ultra nationaliste Milošević déclare la guerre aux albanais kosovares.

1999 : devant la volonté de Milosevic de reformer une “Grande Serbie” et face à la série de conflits que cela a entrainé les dix dernières années (guerres avec les Slovènes puis avec les Croates en 91, suivi de la Bosnie-Herzégovine en 92) l’OTAN bombarde la capitale serbe de Belgrade et met fin à la guerre. Le Kosovo est placé sous la protection de l’ONU.

2009 : le président kosovare Ibrahim Rudogova, signe de manière unilatérale le traité d’indépendance du Kosovo. Ce document n’est pas reconnu unanimement par les instances internationales, la Serbie s’y opposant. Les pays européens ne sont eux-mêmes pas alignés, si la France reconnait son indépendance, l’Espagne, en conflit avec les séparatistes catalans, refuse de reconnaitre le Kosovo comme pays indépendant.

Mon arrivée

Cinquième pays de mon trip dans les Balkans, je suis arrivée en bus depuis Skopje en Macédoine, le trajet a duré 2h30. Si la douane macédonienne avait était pénible lors de mon arrivée à Skopje, la sortie fut très rapide, puisqu’ils n’ont pas contrôlé nos identités. L’entrée à Pristina est assez surprenante, elle se fait via une route à six voies, qui traverse la ville, avec les bouchons qui vont avec …

N’ayant pas vu beaucoup de blogs parlant du Kosovo (ou de manière négative en mode c’est moche), je suis arrivée quelque peu anxieuse à l’idée de ce que j’allais voir. Et bien que nenni ! Grâce aux financements américains et européens, la ville s’est bien reconstruite et montre un visage étonnamment dynamique.

Que faire à Pristina ? (Prononcez Prichtina)

De toutes les villes de Balkans, Pristina est la capitale du shopping ! Que ce soit les grandes enseignes comme Calzedonia, Mango ou Yves Rocher, mais aussi les petites boutiques, il est difficile de ne pas craquer devant une palette de fard à paupière à 2€.

Pristina c’est aussi un centre-ville où il fait bon prendre un café et des pâtisseries en fin de journée, les terrasses du boulevard Sheshi Nënë Tereza se remplissent rapidement. L’occasion de voir que pour les femmes kosovares, voilées ou non, la couleur se porte en étendard !

Les monuments hommages à l’histoire du pays

Les 3 monuments ci-dessous sont un témoignage du passé du pays.

– Le monument de la fraternité et unité fut inauguré en 1961, il tient son nom du principal slogan de la Yougoslavie.
– Le Newborn symbolise la renaissance du Kosovo après la guerre.
– Enfin la statue de Bill Clinton est un hommage à l’homme qui poussa l’OTAN à intervenir et à mettre fin au conflit. Les kosovares ayant le sens de l’humour, à côté de la statue se trouve une boutique de vêtement appelée “Hillary”.

La bibliothèque nationale du Kosovo

Entrée : gratuite

L’édifice le plus connu de la ville ! Cette bibliothèque possède une architecture unique, inspirée des églises serbes et des coupoles du hammam du Kosovo. Elle a eu l’honneur d’avoir été mentionnée dans la liste des “30 bâtiments les plus moches du monde” et ça c’est ce n’est pas donné à tout le monde. bizarrement le centre Pompidou n’y est pas.

Les édifices religieux

La cathédrale Sainte Mère Teresa est la plus grande cathédrale catholique des Balkans, surprenant quand on sait que les chrétiens ne représentent que 2 % de la population. Construite en hommage à Mère Teresa qui est née dans le pays, son aménagement est sobre.

La mosquée Jashar Pasha a été construite en 1834 sur ordre du gouverneur du même nom. Sa taille est très modeste puisque la salle de prière fait 10,5 m².

A côté de la bibliothèque nationale, en plein campus universitaire, la cathédrale orthodoxe du Christ-Sauveur est un témoin du conflit entre les Serbes et Albanais du Kosovo. Ses travaux commencèrent en 92 et se sont arrêtés suite à la guerre au Kosovo. 30 ans plus tard elle reste toujours inachevée et sert de décharge publique.

Musée archéologique du Kosovo

Durée de la visite : 20 min / Entrée : gratuite

Ce musée occupe l’ancien quartier général des forces austro-hongroises (1889). 
Le premier étage expose des artefact archéologiques, comme le casque de Shrek en photo et de nombreuses statuettes anthropomorphiques. Le deuxième étage contient une salle avec des affaires personnelles de l’ancien président Ibrahim Rugova. La deuxième salle est dédiée à la guerre, avec des habits et armes militaires, ainsi qu’une salle où est exposée une reproduction du traité d’indépendance, signé en 2008.

Musée ethnographique du Kosovo

Durée de la visite : 15 min / Entrée : gratuite

Créée en 2002, ce musée est installé dans 4 maisons, dont le konak (habitation) d’Emin-Gjik datant du 18e siècle. Il conserve des collections retraçant la vie des familles albanaises du Kosovo durant la période ottomane.

 

>>> Excursions et visites depuis Pristina <<<

  • Prizen : la ville la plus charmante du Kosovo avec ses nombreux ponts en pierre ainsi que sa magnifique mosquée. Accessible en 2h en bus.
  • Gjakovë : elle possède un des plus grands bazars du pays, qui témoigne de l’importance de ce lieu durant la période ottomane. Accessible en 1h30 en bus.

 

>—- Les infos clés avant de partir à Pristina —-<

 

Comment arriver à Bucarest ?

  • La ville possède le seul aéroport du pays : l’aéroport international de Pristina Adem Jashari, un vol Paris-Kosovo dure plus de 4h, attention il y a une correspondance.
  • Depuis l’aéroport il est possible de rejoindre la ville en 40 min en bus.

Combien de temps faut-il pour visiter Pristina ?

  • Pour découvrir la ville avec ses lieux religieux, parcs et musées : 1 jour

La ville se visite-t-elle à pied ?

  • Oui, la ville est très petite.

Les gens parlent-ils anglais ?

  • Dans les commerces, restaurants et musées oui, en revanche dans la rue c’est plus compliqué.

Est-ce que Pristina est une ville dangereuse ?

  • Non, je me suis pas sentie en insécurité.

Quelle est la devise et puis-je payer par CB ?

  • CB acceptée dans les musées, bars et restaurants.
  • La devise est l’euro.
  • Niveau prix Pristina est une ville très bon marché, un repas (plat, dessert, boisson) coûte en moyenne 10€ dans un restaurant.

Que manger ?

  • Plats similaires à tous les balkans : elbasan tava (hachis), qofte (kefta) shish kebap (brochette viande), byrek (feuilleté garni)

Autre chose ?

  • Les musées de la ville sont tous gratuits.
  • Comme dans tous les Balkans il y a des chiens errants un peu partout, ceux-ci ne sont généralement pas agressifs, mais la prudence est de mise.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Close

Travel Blog Voyage

Passionnée de voyage, je parcours l'Europe en avion, bus et trainpour vous montrer que tous les pays du vieux continent à tant à

Close