Visiter Berat, la ville aux milles fenêtres

Les amateurs de petites ruelles pavées seront ravis, la citadelle de Berat, classée à L’UNESCO, offre une jolie balade dans les hauteurs de la vieille ville.
Mais plus que ses pavés, ce sont ses maisons aux nombreuses fenêtres recouvrant les façades blanches, qui font la renommée de la ville.

Mon avis sur Berat

Berat est certainement la deuxième ville à visiter après Tirana.
Ces petites maisons toutes blanches, comme imbriquée les unes sur les autres sur la colline, est unique. Au sommet de la colline, se trouve un château du 13e siècle (dont il ne reste que les murailles) offrant une vue imprenable sur la vallée. Ce qui distingue également Berat, c’est sa diversité religieuse : églises orthodoxes et chrétiennes sont situées à proximité de mosquées. Malheureusement, cet héritage a été détruit durant la période communiste, seuls 10 des 42 édifices religieux sont toujours visibles.

Berat en 5 périodes clés

 2500 av JC : peuplement du site par les Illyriens, qui y construisent une forteresse.

395 : la ville, alors sous domination romaine, passe entre les mains des Byzantins, lors du schisme entre chrétiens d’Orient et d’Occident. Berat est alors un point stratégique qui permet de contrôler la Via Egnatia, reliant Rome à Constantinople.

10e – 13e siècle : Berat connait une période mouvementée avec les invasions des Slaves, Bulgares, Byzantins et Angevins (oui Charles d’Anjou, qui souhaite conquérir Constantinople, règne quelques années sur la région) puis des Napolitains.

14e siècle : l’Empire Ottoman envahi le pays. En 1445 le héros national Skanderbeg souhaite s’emparer de Berat, mais les Ottomans repoussent l’attaque. Berat vit un petit miracle, car même sous l’Empire ottoman, chrétiens, orthodoxes, juifs et musulmans se côtoient.

19e siècle : ce siècle voit l’indépendance du pays en 1912 et l’invasion de l’Italie et de l’Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale. Puis en 1991 l’Albanie devient une démocratie.

Que faire à Berat?

Berat comporte un centre-ville moderne, avec deux mosquées et de nombreux cafés. La ville, tout comme Kruja, n’est malheureusement pas épargnée par la bétonisation. Heureusement, les attractions principales se trouvent dans le vieux centre-ville médiéval, encore préservé.

Aujourd’hui, cette vielle ville est l’une des attractions les plus touristiques du pays. Seules quelques familles y vivent encore, la plupart es maisons sont abandonnées et délabrées. Il faut dire que le lieu n’est pas commode au quotidien, avec sa montée étroite et ses ruelles impraticables en voiture. La chute du communisme ayant mis fin à la production agricole de masse, les habitants ont fui la ville afin de trouver un travail ailleurs.

L’église byzantine de la Sainte Trinité a miraculeusement survécu aux destructions communistes, accolée au versant de la colline et faisant face aux remparts, elle offre le plus joli panorama depuis la citadelle.

Le Musée national d’iconographie d’Onufri

Durée de la visite : 20 min / Entrée : 400 lek (cash uniquement)

Ce musée, qui occupe l’ancienne cathédrale orthodoxe de la Dormition-de-la-Mère-de-Dieu, faisait partie de ma visite guidée. Cependant je le recommande uniquement aux personnes qui aiment l’art religieux.

Ce musée porte le nom d’un grand peintre d’icônes orthodoxes du XVIe siècle, qui fut le premier à utiliser la couleur rose dans les peintures d’icônes. Étant le seul à connaitre les secrets de cette couleur, personne ne put le copier après sa mort.

Mon guide m’a révélé une anecdote sympa au sujet de cette cathédrale : la ville possédait deux codex (le remplaçant du parchemin donc l’ancêtre de nos livres) datant du 4e et 5e siècle, d’une valeur inestimable puisqu’il n’en reste plus que 6 exemplaires de ce genre dans le monde. A l’arrivée des communistes en 1948, les habitants, craignant qu’ils ne soient détruits tout comme les édifices religieux, le cachèrent à tour de rôle chez eux, musulmans y compris.
En 1968, on les découvrit soigneusement cachés sous le sol de la crypte de la cathédrale, les autorités promirent de ne pas les détruire, et ils furent même envoyés en Chine pour restauration.

Le musée d’ethnographie de Berat.

Entrée : 300 lek (cash uniquement)

Le musée était malheureusement fermé, mais nul doute que la demeure traditionnelle du 18e siècle dans lequel il se trouve, doit renfermer de très belles salles, objets et costumes d’époques.

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