Visiter Malte en 7 jours, l’île aux multiples beautés

Destination prisée pour ses plages, Malte est une île surprenante : entre architecture unique, belles vues sur la côte et sites mégalithiques millénaires, sa visite permet de révéler ses multiples beautés.

Mon avis sur Malte

Comme beaucoup de français, j’ai visité Malte en hiver, car c’est l’un des rares pays d’Europe où les températures y sont agréables. Je m’étais fiée aux avis de blogueurs sur ses belles plages. J’étais loin de m’imaginer la richesse architecturale et archéologique de cette île ! Dès les premiers mètres dans la capitale, La Valette, on est totalement dépaysé par son architecture unique. Plus on explore l’île, plus on est émerveillé par la beauté et variété de ses paysages. De plus, le réseau performant de bus permet de connecter facilement toute l’île… Que demander de plus ?

Malte en 5 périodes clés

5400-5200 av JC : Des temples mégalithiques sont construits par des Siciliens, ce sont les deuxièmes constructions les plus anciennes du monde !

870-1529 : les Aghlabides occupent l’île, cette dynastie arabe bouleverse la langue parlée sur l’île, en mélangeant l’arabe tunisien à l’italien déjà existant. Les Aghlabides sont à leur tour chassés par les Normands, puis les Siciliens.

1530-1964 : Malte passe ensuite entre les mains de Charles Quint, qui permet l’installation des chevaliers de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.  L’Odre prend fin lorsque Napoléon conquit l’île, il en profite pour faire piller les églises, afin de financer ses expéditions militaires. Les Maltais demandent au Royaume-Uni d’intervenir, après un embargo de 2 ans, les Français se rendent aux Britanniques.

1939-1945 : les habitants résistent au blocus des Italiens fascistes et aux 16 000 tonnes d’obus déversés sur l’île. A la fin de la guerre, le roi britannique George VI accorde à la population, la Croix de George, qui es depuis présente sur le drapeau national.

1964-2004 : Malte proclame son indépendance, mais reste membre du Commonwealth. En 2004 elle devient membre de l’Union Européenne.

Que faire à Malte ?

Jour 1 & 2 : visiter la Valette

J’ai vu sur beaucoup de blog qu’un jour suffisait pour visiter La Valette, je suppose que cela ne prend pas en compte les activités payantes. Il est pour moi inconcevable de visiter une ville sans comprendre son histoire. Je conseille au moins deux jours, afin d’allier balades et découvertes historiques.

COTE MUSÉES :

La Casa Rocca Piccola est un très joli hôtel particulier du 16e siècle. (10€) Il porte le nom de son premier propriétaire, Don Pietro La Rocca, amiral de l’Ordre. En un peu plus de 30 minutes on découvre la manière de vivre de la noblesse à cette époque, les salles sont richement décorées. Plus incongru, dans la cour se trouve un escalier menant aux abris antiaériens qui servirent lors de la Seconde Guerre mondiale.

Le musée archéologique nous détaille l’importance historique et commerciale de Malte. (5€ CB acceptée) En une ou deux heures de visite, on voit de nombreux artefacts retrouvés sur les 25 sites mégalithiques de l’île. Ce musée est une bonne entrée en matière, avant toute visite de ces sites archéologiques. A l’étage se trouve une collection de pièces de monnaie, traversant toutes les époques et les civilisations.

Le Malta Experience retrace l’histoire de Malte, via un film de 45 minutes. (17€ CB acceptée) C’est l’antisèche parfaite pour ceux n’aimant pas les musées. L’écran panoramique et l’audioguide en français permettent de se projeter dans l’histoire, qui va de l’époque préhistorique à celle moderne. Ensuite un guide nous fait découvrir le bâtiment, notamment l’hospice où l’Ordre soignait les malades.

Le palais du grand maître de l’Ordre (fermé pour rénovation lors de ma visite) construit en 1576 c’est un bijoux de raffinement, ouvert au public, qui est désormais la résidence du président de Malte.

Au bout de l’île se trouve le fort Saint-Elme, (fermé pour rénovation) construit par les chevaliers de l’Ordre pour repousser les Ottomans. Le fort résista au siège des Turcs mais fut endommagé par les bombardements italiens, durant la Seconde Guerre mondiale. Il renferme le musée de la guerre.

CÔTE FLÂNERIE :

A l’entrée de La Valette, se trouve la belle fontaine Triton. Une fois à l’intérieur de la citadelle, on découvre la jolie architecture maltaise, avec ses façades aux balcons entièrement colorés. Il ne faut pas hésiter à se perdre dans les ruelles, pour tomber sur quelques pépites, notamment des escaliers, dont les marches voient fleurir des tables de restaurant.

La Co Cathédrale Saint-Jean (15€ CB acceptée) doit son nom au fait qu’à l’époque de sa construction, en 1816, une première cathédrale existait déjà dans la ville voisine de Mdina. L’intérieur de la cathédrale est remarquable, même son sol est recouvert de tombes dessinées. Au sous-sol se trouve un tableau de Caravage, La Décollation de Saint-Jean (1608).

Les jardins hauts et bas constituent une agréable pause fraicheur, avec en prime une très belle vue sur les 3 cités, situées juste en face. Ces deux lieux sont particulièrement fréquentés à 12h et à 16h, lorsque la cérémonie des canons prend place.

Enfin, on emprunte une autre majestueuse entrée, la porte Victoria, pour descendre jusqu’au port et prendre le bateau menant aux 3 cités.

Jour 3 : explorer les 3 cités & les temples mégalithiques

Ce lieu peut se faire en une demi-journée si vous ne souhaitez pas visiter les temples mégalithiques, situés dans les environs.

Contrairement aux autres blogueurs, je ne recommande pas le bateau pour se rendre aux 3 cités, (1,50€ l’aller) mais plutôt le bus depuis La Valette.
Sur le trajet du bus, se trouvent deux sites préhistoriques à ne pas louper : l’hypogée de Ħal Saflieni et les Temples de Tarxien (à réserver en ligne respectivement 35€ et 6€). Le premier est un temple souterrain réparti sur trois niveaux, qui est unique au monde. Quant au deuxième, ses temples bien conservés mettent en valeur l’architecture unique des pièces circulaires, disposées deux par deux.

Un fois terminé, le bus s’arrête à la porte Sainte-Hélène, qui est l’entrée de la première cité, Cospicua (Bormla sur Google Maps). Les constructions résidentielles lui ont beaucoup fait perdre de son charme, mais il est conseillé de gravir l’escalier devant l’église de l’Immaculée Conception, afin d’avoir une vue sur le port. En remontant l’une des rues avoisinantes l’église, on tombe sur de très belles maisons aux balcons de toutes les couleurs.

En continuant, on arrive dans la troisième cité, Vittoriosa (Birgu sur Google Maps). Cette cité mérite plus de temps pour la parcourir, car ses fortifications offrent une très jolie vue sur La Valette. Elle comprend le Palais de l’Inquisition (13€ CB acceptée), un témoignage unique relatant la chasse organisée auprès des hérétiques de la ville. Au bout de la presqu’île se trouve le fort San Angelo (10€ CB acceptée) qui mérite bien 2h de visite, vue la taille imposante de l’édifice.

La deuxième cité, Senglea (l-Isla sur Google Maps) ne représente que très peu d’intérêt, hormis quelques jolies fortifications le long du port. C’est depuis ce port que l’aller-retour en bateau s’effectue depuis/vers La Valette. Je recommande d’ailleurs de la visiter lors du trajet retour pour prendre le bateau.

Jour 4 : découvrir Hagar quim, la grotte bleue & Marsaxlokk

Pour l’avoir fait moi-même, il est totalement possible de visiter ces 3 lieux en une journée.

La matinée débute à la station de bus de La Valette, avec un bus en direction des deux temples mégalithiques Hagar quim (10€). Sur place un musée détaille leur construction et possible usage. Puis la visite du premier temple commence, un sentier en contrebas mène au deuxième temple, qui offre une très belle vue sur la mer.

Plutôt que de perdre du temps à attendre le bus, je conseille de marcher le long de la route principale, qui mène en 15 min à la grotte bleue. Depuis ce petit village, on peut déjeuner et acheter un billet pour visiter la côte en bateau (8€ cash uniquement). Je dis bien la côte, car on est vraiment très loin de la belle grotte bleue de Split, ici il s’agit plus de grottes ouvertes sur l’extérieur. Dans les hauteurs du village, l’un des plus beaux panoramas de l’île s’offre à nous, avec une très belle arche surplombant la mer.

En milieu d’après-midi, il est temps de prendre le bus pour visiter le pittoresque village pêcheur de Marsaxlokk. La vieille ville est constituée d’une place et d’un port. Je l’ai visité en seulement 30 minutes, mais ce lieu reste un passage obligatoire, tant ses petites barques aux couleurs vives lui donnent beaucoup de charme. On peut se détendre sur la plage Ballut ta’, située à côté du port, puis dîner dans l’un des nombreux restaurants de poissons.

Jour 5 : flâner à L-Imdina & Rabat

La ville fortifiée de L-Mdina offre un dépaysement incroyable, avec ses fortifications intactes et ses ruelles.

L’entrée se fait par une porte magistrale (conçue sur les plans d’un architecte français) qui mène à l’intérieur de la citadelle. Je recommande La visite de la très belle cathédrale Saint-Paul, (10€ CB acceptée) dont le billet couple également un musée, sans grand intérêt, où sont exposées des reliques et peintures.

Le musée de la torture
(5€ CB acceptée) est sympa à faire pour comprendre comment les criminels, nobles déchus et hérétiques étaient traités. Les masques de la honte que j’ai pu voir m’ont particulièrement marqués.
Pour conclure, le Palazzo Falson (10€) date de 1495 et est l’un des bâtiments médiévaux les mieux conservés. Il renferme un musée exposant une large collection de peintures, de meubles, d’argenterie, de bijoux et de livres.

A quelques pas se trouve Rabat, ses maisons aux balcons colorés et ses catacombes en font les attractions de la ville.

Les plus connues sont les catacombes de Saint-Paul et Sainte-Agathe (6€) je ne les ai pas visitées, car après avoir regardé les avis sur Google, j’ai vu que de nombreuses personnes avaient été lassées par l’enchainement interminable de cavités. J’ai privilégié les catacombes de l’église Saint-Paul, (6€) incluent dans le billet du musée Wignacourt. Les souterrains sont plus courts et le billet permet de visiter l’église, les abris antiaériens de la Seconde Guerre mondiale, ainsi que des reliques religieuses.

Pour les passionnés d’histoire le musée de la Domus Romana (6€) expose les découvertes faites sur le lieu-même où se trouvait une villa romaine, datant du 1er siècle av JC.

Jour 6 & 7 : parcourir l’île de Gozo & Comino

Les horaires de ferry entre La Valette et Gozo ne permettant pas de pleinement profiter des deux îles en une journée, je conseille de rester une nuit à Gozo.

Une fois arrivé au port de Gozo, (ferry : 8€ l’aller) un bus (cash uniquement) mène à la ville de Victoria, dont la citadelle imposante offre un panorama sur la campagne environnante. Si la citadelle est gratuite, les musées à l’intérieur, sont payants, il existe un pass (5€ CB acceptée) regroupant le musée archéologique, le musée du folklore, le musée d’histoire naturelle et l’ancienne prison . Je recommande de visiter la prison, les autres musées étant assez petits et moins intéressants.

La cathédrale Notre-Dame de l’Assomption est payante (5€ cash uniquement) et non comprise dans le pass, ceci-dit son dôme en trompe l’œil est incroyable (tenue correcte exigée, un châle est fourni à l’entrée). Au centre de la ville, une petite place permet de se restaurer et de visiter la Basilique Saint Georges (tenue correcte exigée, un châle est fourni à l’entrée).

Bien que Victoria soit une ville petite, les horaires de ferry, en dehors de l’été, ne permettent pas d’y passer une journée entière (1er bateau pour Gozo : 10h, dernier retour : 17h ) or il y a d’autres sites à Gozo qui valent le déplacement, notamment les marais salants de Marsalforn et l’île de Comino, avec son blue lagoon. C’est pour cette raison que je conseille de rester une nuit à Gozo, afin de visiter Victoria le premier jour, puis les marais salants et la petite île de Comino le deuxième jour.

 

>—- Les infos clés avant de partir à Malte —-<

 

Comment se rendre à Malte ?

  • La ville possède un aéroport : l’aéroport international de Malte, un vol Paris-Malte dure 2h40.
  • Depuis l’aéroport, il est possible de rejoindre la ville de La Valette en bus en 25 minutes.

Combien de temps faut-il pour visiter Malte ?

  • Pour un aperçu de l’île : 4 jours
  • Pour découvrir l’île ses musées, parcs et édifices religieux : 7 jours.

L’île se visite-t-elle facilement ?

  • Oui, un excellent service de bus parcourt l’île (2€ le ticket, CB acceptée à l’intérieur). Si paiement par cash, les chauffeurs ne sont pas tenus de rendre la monnaie.
  • Pour l’île de Gozo, un ferry express s’y rend en 40 min depuis le port de la Valette. Attention aux horaires qui, en dehors de l’été, sont assez contraignants pour pleinement profiter de l’île.

Les gens parlent-ils anglais ?

  • Oui partout.

Est-ce que Malte est une île dangereuse ?

  • Je m’y suis baladée seule et je ne me suis pas sentie en insécurité.

Quelle est la devise et puis-je payer par CB ?

  • CB acceptée dans les musées, bars et restaurants, bus et ferry entre La Valette (cash uniquement pour le ferry reliant les 3 cités).
  • La devise est l’euro.
  • Niveau prix Malte est une île chère, un repas (plat, dessert, boisson) coûte en moyenne 30€ dans un restaurant.

Que manger ?

  • Pastizzi (feuilleté à la riccota), ravjul (ravioli) timpana (sorte de lasagne), fenkata (ragoût de lapin)

Autre chose ?

  • Malte est une ancienne colonie anglaise, prévoyez des adaptateurs pour les prises.
  • Dans les musées où les audioguides sont gratuits, il n’y a pas d’écouteurs fournis. Prévoyez de prendre les vôtres, sous peine d’entendre une cacophonie d’audioguides en haut-parleur.
  • Ne vous faites pas surprendre par les horaires de certains musées, qui peuvent ouvrir tardivement (11h) ou fermer très tôt (17h).

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