Cette capitale est peu visitée, les touristes lui préférant les villes côtières de Dubrovnik et Split, c’est dommage, car avec ses drôles de musées et sa très jolie architecture, Zagreb ravira autant les groupes d’amis que les familles !
Mon avis sur Zagreb
J’avais déjà visité cette ville en hiver 2012, lors de mon premier trip Intérail. J’avais été subjuguée par le contraste entre les bâtiments jaunes vifs et la blancheur de la neige. 10 ans après ce fut une réelle émotion de revoir, celle que je considère comme une vieille amie. Zagreb n’a pas de plage, mais elle a du dynamisme et de nombreux musées à offrir !
Zagreb en 5 périodes clés
1094 : le roi de Hongrie, Ladislas, fonde un diocèse constitué de deux bourgs rivaux : Kaptol (lieu religieux) et Gradec (où vivait les bourgeois) situés sur deux collines, ils n’étaient séparés que par un cours d’eau. Ces deux villes ne cesseront de s’affronter.
1880 : un violent tremblement de terre de magnitude 6,3 endommage la ville.
1898 : le cours d’eau est comblé pour relier les deux bourgs en une ville : Zagreb. La ville devient la capitale du royaume de Croatie-Slavonie, au sein de l’Autriche-Hongrie.
1991 : avec l’indépendance de la Croatie vis-à-vis de la Yougoslavie, Zagreb devient la capitale du pays.
2020 : un tremblement de terre, de magnitude 5,5, endommage la ville et entraine la fermeture de nombreux musées et édifices religieux.
Mon arrivée
Je suis arrivée en bus depuis Dubrovnik, le trajet a duré 5h. Mon bus a emprunté le pont de Pelješac. Ce nouveau pont permet de lier Dubrovnik à Split, sans s’arrêter à la frontière avec la Bosnie. En effet la Croatie est séparée en deux par un territoire appartenant à la Bosnie. Les personnes voyageant entre le nord et le sud de la Croatie doivent donc s’arrêter à la douane. En été, la queue est extrêmement longue, car de nombreux bus touristiques effectuent le trajet.
Lors d’un arrêt dans une ville, j’ai été surprise de voir de nombreux volumineux cartons déposés près du coffre du bus. J’ai demandé à un jeune homme assis derrière moi leur contenance, il m’a répondu que la ville est réputée pour ses oranges. De nombreuses familles vendent les oranges sur les marchés à Zagreb.
Que faire à Zagreb ?
Le symbole de la ville est l’église Saint-Marc, avec son toit représentant d’une part, les armoiries de Zagreb (château blanc sur fond rouge) et d’autre part le blason de l’unification des royaumes de Croatie, de Slavonie et de Dalmatie.
Près de l’église, se trouve la seule porte de l’ancien bourg de Gradec encore visible “le Stone gate”. Lors du terrible feu de 1731 qui a détruit le bourg, cette entrée, qui contient une icône de la vierge Marie, a été préservée. Les habitants parlèrent de miracle et depuis, le lieu est un sanctuaire très fréquenté par les locaux.
La cathédrale de Zagreb fut gravement endommagée par le tremblement de terre de 1880, (à l’extérieur,les aiguilles d’une horloge se sont figées) et celui de 2020.
La place principale Ban-Jelačić est nommée d’après le général qui dirigea les troupes croates dans la bataille contre les Hongrois. Cette place réunit de nombreux restaurants et offre un joli exemple de façades austro-hongroises.
Zagreb possède de nombreux espaces verts, dont le parc Josipa Jurja Strossmayer, qui forme une sorte de U autour du très beau pavillon des arts.
Enfin côté époque moderne, le tunnel Grič permet de passer de la ville basse à la ville haute. Long de 350 mètres, il a été construit pour protéger la population des bombardements durant la seconde guerre mondiale.
La ville possède de très nombreux musées, certains sont toujours fermés suite au tremblement de terre, d’autres situés dans des bâtiments plus modernes ont été épargnés.
Musée des relations rompues
Durée : 40 min / Entrée : 50 kunas (CB acceptée)
Récompensé en 2011 pour son originalité, ce musée est unique au monde. Il présente des objets donnés par des personnes du monde entier, accompagnés de leur témoignage. Les objets peuvent paraître basiques au premier abord, mais tous recèlent une histoire drôle ou triste. Et si vous croyez qu’il s’agit juste de relations amoureuses, dans ce cas lisez les résumés des 4 objets qui m’ont marqués.
– Un paquet d’herbes à infuser, censé remettre du tonus dans la vie sexuelle d’un couple, mais qui a produit un effet inattendu.
– Une lampe au design affreux, au cœur d’un adultère.
– Un magnétophone qui remémore à une veuve la voix de son mari décédé.
– Un amour impossible entre un paquet prêt à l’emploi de pizza… et une personne qui, en la dégustant, se découvre allergique au gluten.
Musée des années 80
Durée : 15 min / Entrée : 40 kunas (CB acceptée)
Ce musée nous plonge dans les années 80, à travers 4 pièces : le salon, la cuisine, le bureau et la chambre. Ce que j’ai apprécié dans ce musée, c’est que tous est touchable, on peut ouvrir les placards afin de découvrir ce qu’ils cachent. Certains sont mêmes achetables, comme les robes, dont une m’a provoquée beaucoup d’émotion, car ma défunte mère possédait la même. La plupart des objets parleront à toutes les nationalités, comme la cuisine en formica, les magazines de tricot, les jeux d’arcade et les posters.
Musée de la gueule de bois
Durée : 30 min / Entrée : 40 kunas (CB acceptée)
Un autre musée unique au monde. La visite commence par une salle nous expliquant comment la population américaine cachait de l’alcool durant la prohibition. Puis les salles s’enchaînent et présentent les meilleurs remèdes anti gueule de bois, mais aussi et surtout les témoignages de situations absurdes étant arrivées à des personnes alcoolisées du monde entier.
Deux témoignages m’ont marqués :
– Une personne ne se souvenant plus de son adresse, a eu l’idée de génie de commander une pizza à Dominos, puis a suivi le livreur dans sa livraison et a ainsi retrouvé son domicile.
– Des enfants, dont le papi buvait deux litres de vin rouge par jour, ont dilué les bouteilles avec de l’eau, afin que papi ne finisse pas une énième fois à l’hôpital. Papi sentant que le goût de son vin n’était pas le même que d’habitude, s’est rendu à l’hôpital en affirmant avoir attrapé le COVID.
Comment se rendre à Zagreb ?
Zagreb possède un aéroport : l’aéroport Franjo-Tuđman de Zagreb. Il est possible de prendre un bus ou le tramway vers/depuis la gare ferroviaire de Glavni Kolodvor.
