Visiter Bucarest, la surprenante capitale roumaine

Laissez tomber vos clichés sur la Roumanie ! Bucarest, la capitale branchée et culturelle du pays a des tonnes d’activités pour vous étonner et vous ravir !

Mon avis sur Bucarest

Je ne m’attendais pas à être aussi surprise par cette ville, à la fois branchée grâce à son centre-ville rempli de bars et leur musique qui ne s’arrête jamais, elle a aussi culturellement beaucoup à offrir.
Ajoutons à cela une jolie architecture française inspirée du 19e siècle (ravagée quelque peu par celle communiste c’est vrai) et vous avez une ville qui convient autant aux familles, qu’entre amis.

Bucarest en 4 périodes clés

14e siècle : fondation de la ville par Mircea l’Ancien, souverain du royaume de Valachie (anciennement la Roumanie). Elle devient plus tard la résidence de Vlad l’empaleur. Celui qui inspira Dracula y fait construire une forteresse afin de contrer les attaques ottomanes.

18 siècle : Bucarest est fréquemment envahie et pillée par les Ottomans, les Russes et les Autrichiens. L’indépendance de la Roumanie est déclarée en 1881. Le prince Carol I est couronné roi et son goût pour le style français l’amène à adopter le modèle urbain haussmannien pour transformer la capitale.

1974 – 1989 : le pays passe entre les mains du leader communiste Ceaușescu. Il profite du tremblement de terre de magnitude 7,4 qui se produisit en 1977, pour raser un cinquième de la ville. Le communisme prendra fin suite à la révolution menée par le peuple, qui conduira à l’exécution de Ceaușescu.

2007 – Intégration du pays dans l’Union Européenne.

Mon arrivée

Deuxième pays de mon trip dans les Balkans, je suis arrivée en bus de nuit de la Moldavie. Le trajet devait durer 9h, mais le chauffeur, un cousin de Schumacher, nous a fait arriver avec deux heures d’avance. Je suis arrivée dans la ville un mercredi à 6h du matin, dans une atmosphère de fin de partie digne du samedi soir : groupes de jeunes bourrés et chantant, filles se prenant par les mains pour danser, “Cette ville ne dort jamais !” dixit le gérant de l’hôtel, ça tombe mal, car mon hôtel était situé pile dans la rue des bars ! Après avoir passé quelques heures à somnoler sur le canapé de l’hôtel, en matant Arte sur mon mobile, j’attaquais ma visite de la ville.

Que faire à Bucarest ?

Bucarest offre de très nombreux lieux intéressants à voir, en plus des musées, monastères et palaces, vous pouvez vous accorder un café au passage couvert Macca – Vilacrosse, puis petite pause détente au Parc Cișmigiu ou à Herăstrău avec leur lac. En début de soirée direction la rue Smârdan, ses nombreux bars “lounge” aux fauteuils confortables et à la musique techno vous mettront dans une atmosphère festive jusqu’au petit matin.

Musée national d’art de Roumanie   

Durée : 2h minimum / Entrée : 24 lei, à réservez en ligne

Ce très grand musée comporte deux bâtiments distincts présentant pour l’un la collection européenne et l’autre la collection roumaine.  Le premier niveau de cette collection contient des œuvres chrétiennes absolument magnifiques (et pourtant l’art religieux et moi ça fait deux) mais la surprise arriva au troisième étage, qui nous présente un musée d’Orsay roumain avec de très très belles peintures impressionnistes d’artistes locaux ! En revanche, la collection européenne est décevante, elle ne comporte pas d’œuvres majeures, si ce n’est une quelques tableaux impressionnistes et une peinture d’Henri IV.

Musée municipal de Bucarest 

Durée : 1h / Entrée : 10 lei, à réservez en ligne

Ce musée est aussi beau à regarder qu’intéressant à parcourir ! Si vous souhaitez connaitre l’histoire du pays et de la ville, ses collections vont du néolithique jusqu’à la période contemporaine, avec une partie intéressante sur le communisme de Ceausescu. J’ai trouvé ce musée bien conçu, très informatif et ludique. En montant le grand escalier, n’oubliez pas de regarder l’horloge, vous découvrirez à quel point l’architecte est un blagueur.

Musée national d’histoire  

Durée : 1h / Entrée : 5 lei (CB acceptée)

Ce musée comporte une reproduction grandeur nature de la colonne Trajane est des panneaux qui la composent. L’original se situe à Rome et elle commémore la victoire de l’empereur romain Trajan sur les Daces, un peuple qui vivait durant l’Antiquité entre la Moldavie et la Roumanie.
Pour compléter la visite, au sous-sol se trouve le Trésor National Roumain disposant d’une impressionnante collection d’objets et pièces en or.
Si ce musée est intéressant à faire pour les passionnés d’histoire comme moi, il n’est clairement pas un incontournable, réservez-le si vous passez trois jours à Bucarest

Monastères, cathédrales et églises de Bucarest

Il y a de nombreux lieux de cultes à Bucarest que je vous recommande de visiter tant leurs fresques sont magnifiques, je peux vous citer : le monastère d’Antim et celui de Rady Voda, la cathédrale des Saints Constantin et Hélène, l’église Kretzulescu ainsi que l‘église du monastère Stavropoleos, certains ne sont pas dans le centre-ville donc à vous de faire votre sélection, de par les couleurs vives utilisées à l’intérieur et surtout à l’extérieur, je peux assurément dire que j’en ai rarement vu d’aussi éblouissantes en Europe.

Palais du Parlement

Durée : 2h / Entrée : 40 lei, à réserver en ligne

Quelques chiffres sur cet endroit pharaonique : 1 100 pièces réparties sur 12 étages, 40 ascenseurs et une surface totale de 340 000 m². Cela en fait le deuxième plus grand bâtiment au monde après le Pentagone. Une telle folie des grandeurs ne pouvait être que l’œuvre du mégalomaniaque leader communiste Ceauşescu. Il rasa une partie du cœur historique de la ville (4 000 maisons et 30 églises) pour sa construction.

Aujourd’hui ce bâtiment est toujours en exercice pour la Chambre des députés ainsi que le Sénat. Il faudrait des jours pour tout visiter, heureusement, cela a été raccourci à deux heures pour la populace.

Musée du village roumain

Entrée : 30 lei

Situé à 1h à pied du centre-ville, ce village reconstitué comporte 340 habitations traditionnelles et montre le mode de vie rural des roumains au fil des régions et des époques. Il y a parfois des animations comme des danses en habits folkloriques ainsi que des artisans en train de travailler avec les outils d’antan.

Primaverii Palace (Maison de Ceauşescu)

Durée : 45 min / Entrée : 40 lei, à réserver en ligne

Située à côté du village roumain, cette “modeste” demeure du très modeste Ceausescu comporte 80 pièces sur 5000 m², dont une salle de bain parée d’or et une piscine intérieure recouverte de milliers de mosaïques. Cette maison se trouve dans le quartier résidentiel de l’élite communiste, composée de hauts rangs du parti. Elle a été saccagée lors de la révolution puis a servi de lieu de séjour pour des personnalités importantes. En a été ouverte au public en 2016, afin que les Roumains puissent voir l’opulence dans laquelle vivait leur tyran. 

 

>>> Excursion depuis Bucarest <<<

Depuis Bucarest vous pouvez vous rendre :

  • Transylvanie, afin de visiter le château de Dracula, mais aussi le château de Peles. Difficilement accessible, tour guidé recommandé.
  • Sibiu, très jolie ville colorée, difficilement accessible, tour guidé recommandé.
  • Turda, pour voir une mine de sel qui a été transformée en fête foraine, difficilement accessible, tour guidé recommandé.

 

>—- Les infos clés avant de partir à Bucarest —-<

 

Comment arriver à Bucarest ?

  • La ville possède un seul aéroport : l’ aéroport international Henri-Coandăle, (aussi connu sous le nom d’Otopeni) un vol direct Paris-Bucarest dure 3h.
  • Depuis l’aéroportn on peut relier le centre-ville par bus en 30 min.

Combien de temps faut-il pour visiter Bucarest ?

  • Pour un aperçu de la ville : 2 jours
  • Pour découvrir la ville avec ses églises, monastères et musées : 4 jours

La ville se visite-t-elle à pied ?

  • Le centre-ville oui mais attention certaines activités se trouvent à plus d’une heure à pied, Bucarest est une grande ville, je vous recommande de prévoir deux jours dans le centre à pied, puis prendre le métro afin de se déplacer en dehors.

Est-ce que Bucarest est une ville dangereuse ?

  • Non, je ne me suis pas sentie en insécurité. En revanche, en périphérie des gitans m’ont alpagué en pleine rue, lorsque je leur ai répondu en anglais.

Les gens parlent-ils anglais ?

  • Oui parfaitement.

Quelle est la devise et puis-je payer par CB ?

  • CB acceptée dans les bars, restaurants, commerces et dans les stations de métro, en revanche non acceptée dans les musées, mais grâce à un QR code présent à l’entrée, vous pouvez acheter votre billet en ligne et le faire scanner.
  • La devise est le leu.
  • Bucarest est une ville relativement bon marché en termes de nourriture, un plat, un dessert et une boisson m’ont couté 23€.

Que manger ?

  • Plats similaires à tous les balkans : ardei umpluti (poivrons garnis) sarmale (feuilles de vigne garnies), mititei (kefta), cocolosi (polenta)
  • Desserts : alivenci (gâteau fromage frais) plăcintă (brioche sucrée garnie)

Autre chose ?

  • Par rapport à l’heure française, il y a 1h de plus en Roumanie.
  • Faites attention à la localisation de votre hôtel, en particulier ceux se trouvant dans la rue Smârdan. Ses nombreux bars et restaurants se transforment en boîte de nuit jusqu’à 4h.
  • Lorsque vous prévoyez de payer séparément l’addition, précisez-le lors de la commande au serveur, afin qu’il rentre chaque commande individuellement sur sa caisse, sinon une personne devra tout payer.
  • Comme dans tous les Balkans il peut y avoir des chiens errants, ceux-ci ne sont généralement pas agressifs, mais la prudence est de mise.

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